Angelo, tyran de Padoue

Victor Hugo
Mise en scène Paulo Correia

Création · Avec Gaële Boghossian, Paulo Correia, Marc Duret, Déborah Marique, Frédéric Baron, Simon Delétang · Collaboration artistique, dramaturgie et costumes Gaële Boghossian · Musique Fabrice Albanese · Scénographie Jean-Pierre Laporte · Vidéo Paulo Correia · Assistante à la mise en scène Alice-Anne Filippi Monroché · Production Théâtre National de Nice - CDN Nice Côte d'Azur, Collectif 8 · Avec le soutien du Théâtre de la Colonne – Miramas et du Théâtre du Forum - Fréjus · En collaboration avec 8°C et Mediacom · La Compagnie Collectif 8 est soutenue par la Ville de Nice et le Conseil Général des Alpes-Maritimes.

l'histoire>>>

Padoue, sous le règne d'Angelo Malipieri. Chacun vit dans la peur permanente du Conseil des Dix de Venise, organe politique tout-puissant prônant l'espionnage, la délation et la manipulation. Angelo, au-delà de sa fonction, est un homme, un homme jaloux de sa femme, Catarina, qu'il n'aime pas et garde pourtant cachée aux yeux de tous, et de sa maîtresse, la comédienne Tisbé. De jalousie, il est à nouveau question pour Tisbé qui entretient une liaison avec Angelo, mais qui est amoureuse de Rodolfo qu'elle présente comme son frère, ou encore pour Homodéi, éperdument épris de Catarina. Angelo aime Tisbé qui aime Rodolfo qui aime Catarina qui est aimée par Homodéi... Autour de cet étrange quintette amoureux, un enjeu politique : brider toute velléité d'autonomie de Padoue en utilisant la peur et la dénonciation.

ce qu'ils en DISENT>>>

Il y a dans Angelo, tyran de Padoue les thèmes chers à Hugo : l'amour, la liberté, l'injustice, l'Histoire, les Droits de l'Homme et de la Femme, la foi, l'analyse des arcanes politiques. L'universalité de ces thèmes nous a profondément touchés dans la poursuite de notre exploration entre passé, présent et futur, dans la considération de notre rôle au sein de la société contemporaine. Dans cette œuvre sont intimement mêlés développement romanesque, réflexion politique et conviction de foi ; le grotesque y côtoie le sublime, le héros se révèle faible et le monstre touchant. L'obscurité illumine l'âme humaine dans toute sa grandeur et sa complexité. Il est, avant tout, question ici d'amour et de solitude. Cinq individus seuls, dans un monde de méfiance et de manœuvres politiques. Quelles que soient leur puissance, leur influence sociale ou politique, ils sont malmenés par leurs pulsions et une entité plus forte qu'eux... Autour de ces chassés-croisés amoureux se dessine une vision de la femme qui cherche à s'émanciper mais qui reste toujours sous l'emprise de la tyrannie des hommes et de leur pouvoir. Vacillant entre femme-objet et femme cloîtrée, Catarina et Tisbé se débattent entre l'intime et le politique et finiront par se confondre en une seule histoire, un seul destin. C'est ici le théâtre des passions où l'amour est étroitement lié à la mort. Ce sont également des personnages sublimes construits en miroir et se rencontrant dans la noblesse de l'âme, offrant une renaissance morale scellée dans le sacrifice. Le théâtre de Victor Hugo a pour mission de présenter les plaies de l'humanité avec une idée consolante et son influence est encore aujourd'hui incommensurable. Son propos est universel et intemporel. Après Corneille, nous rencontrons encore une fois un auteur dont la transgression des codes culturels et littéraires de son époque fait écho à notre propre recherche. Nous portons ainsi notre imaginaire vers une totale liberté d'expression artistique où le sens et l'image fusionnent, où l'excès et le populaire, dans le sens le plus pur, se mettent au service d'une élévation de l'âme et de la pensée. Le climat de suspicion, baignant dans l'espionnage et les manipulations politiques, ouvre notre recherche vidéo-théâtre sur un jeu sophistiqué de caméras dissimulées, telles des portes ouvertes au spectateur sur l'intime, l'émotion, le non-dit théâtral et vers la face clair-obscur, le scintillement de l'âme.
Nous sommes désireux d'une aventure théâtrale sous les lumières venues des profondeurs du passé : pour explorer l'horizon poétique, dramatique, social et politique aujourd'hui et maintenant. >Gaële Boghossian et Paulo Correia

Il y a de l'utilité et de la grandeur à développer au théâtre et [...] mettre en présence, dans une action toute résultante du cœur, deux graves et douloureuses figures, la femme dans la société, la femme hors de la société, c'est-à-dire, en deux types vivants, toutes les femmes, toute la femme. Montrer ces deux femmes, qui résument tout en elles, généreuses souvent, malheureuses toujours. Défendre l'une contre le despotisme, l'autre contre le mépris. [...] En regard de ces deux femmes, faites poser deux hommes, le mari et l'amant, le souverain et le proscrit, et résumer en eux par mille développements secondaires toutes les relations régulières et irrégulières que l'homme peut avoir avec la femme d'une part, et la société de l'autre. Et puis au bas de ce groupe, qui jouit, qui possède et qui souffre, tantôt sombre, tantôt rayonnant, ne pas oublier l'envieux, ce témoin fatal, qui est toujours là, que la providence aposte au bas de toutes les sociétés, de toutes les hiérarchies, de toutes les prospérités, de toutes les passions humaines ; éternel ennemi de tout ce qui est en haut ; changeant de forme selon le temps et le lieu, mais au fond toujours le même ; espion à Venise, eunuque à Constantinople, pamphlétaire à Paris. [...] Enfin au-dessus de ces trois hommes, entre ces deux femmes, poser comme un lien, comme un symbole, comme un intercesseur, comme un conseiller, le dieu mort sur la croix. Clouer toute cette souffrance humaine au revers du crucifix. >Victor Hugo

>Rencontre avec l'équipe artistique le samedi 11 janvier à l'issue de la représentation
saison 2013>2014
Angleo, tyran de padoue au Théâtre National de Nice
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