Dissonances
Jeanne d’Arc
Conception & réalisation Sophie de Montgolfier,
Marion Llombart, Frédéric de Goldfiem,
Jonathan Gensburger – Cie du Dire-Dire
Mise en scène Frédéric de Goldfiem
Avec Cyril Cotinaut, Jonathan Gensburger, Marion Llombart, Jennifer Maria, Gérard de Martigues, Sophie de Montgolfier, Valérie Pillon, Frédéric Rey
Production Théâtre National de Nice – CDN Nice Côte d’Azur, Compagnie du Dire-Dire
Dissonances est le nom d’un programme radiophonique, enregistré en public et en direct, proposant une série d’émissions consacrée aux figures emblématiques de notre Histoire. Le principe est simple : autour d’une table, journalistes et spécialistes débattent et mettent en perspective le mythe construit autour d’une personnalité.
Les Dissonances s’inscrivent dans la mouvance théâtrale de ce qu’on appelle aujourd’hui les écritures au plateau ou écritures dites du réel. Une des particularités des Dissonances, et en cela nous nous rapprocherions des écritures du réel, c’est que les protagonistes de ce débat sont de “vrais” spécialistes.
Ce ne sont pas des comédiens, mais des “sachants” qui acceptent de mettre en jeu leurs postures. Cette mise en jeu d’eux-mêmes est essentielle à l’avènement théâtral. Face à eux, le journaliste. C’est un comédien. Sa fonction est d’assurer l’intégrité, l’intelligence et l’accessibilité au débat. Il le dirige et cherche la pertinence. Mais dans la mécanique rhétorique des Dissonances il agit d’une toute autre fonction. Par glissements sémantiques et touches naïves il prend la figure du Candide et de l’Auguste. C’est un clown rhéteur. Il accumule erreurs, approximations, contrevérités. Il assume sa fonction comique et son rôle de poil à gratter, vient chatouiller le correct là où il est politique. Le spectateur est “pris au piège“ d’un débat qui échappe à ses protagonistes et pourtant il n’est pas dupe. Les Dissonances sont le simulacre d’un évènement culturel. Le bouffon est naturel aux Dissonances, il met à distance toute possibilité de moraliser ce qui est énoncé. Voilà un beau sujet de polémiques.
Femme, sorcière, folle, pucelle, mystique, illettrée, fondatrice, sauveur.
Identité nationale, fierté militaire, figure du nationalisme.
Sujet historique, naissance de l’État, devenir d’une nation.
Du contrat social.
Quelles valeurs ?
C’est quoi la France ?
Jeanne ou Zidane ?
Ô le joli mois de mai !
Frédéric de Goldfiem
Disparus car pourchassés pendant l’occupation anglaise du Comté de Nice... (Non pardon). Étrangement disparus sous le mandat d’Irina Brook (2014-2019), il semblerait que certains de ses concepteurs, qui continuaient à émettre depuis la terrasse d’un hôtel du centre-ville, se soient regroupés pour redonner vie à ce cycle d’émissions culturelles.
Nous sommes heureux que l’institution théâtrale leur accorde à nouveau quelque crédit et sommes impatients de découvrir leur nouvel opus sur Jeanne d’Arc. Lorsque je leur demandai, comme l’aviateur au petit prince “pourquoi Jeanne d’Arc ?”, ils me répondirent qu’à l’heure où la France, affaiblie et divisée, connaissait à nouveau les heures sombres de la guerre, il leur semblait urgent de rappeler aux grandes personnes quelle fût l’épopée héroïque de la petite paysanne lorraine, qui sauva le roi de France et ses sujets de la perfide Albion. Un débat sur Jeanne d’Arc pourrait-il nous aider à affronter les traumatismes d’hier et nos peurs de demain ?
Jhesus Maria [correspondant à Nice]
Les Dissonances s’inscrivent dans la mouvance théâtrale de ce qu’on appelle aujourd’hui les écritures au plateau ou écritures dites du réel. Une des particularités des Dissonances, et en cela nous nous rapprocherions des écritures du réel, c’est que les protagonistes de ce débat sont de “vrais” spécialistes.
Ce ne sont pas des comédiens, mais des “sachants” qui acceptent de mettre en jeu leurs postures. Cette mise en jeu d’eux-mêmes est essentielle à l’avènement théâtral. Face à eux, le journaliste. C’est un comédien. Sa fonction est d’assurer l’intégrité, l’intelligence et l’accessibilité au débat. Il le dirige et cherche la pertinence. Mais dans la mécanique rhétorique des Dissonances il agit d’une toute autre fonction. Par glissements sémantiques et touches naïves il prend la figure du Candide et de l’Auguste. C’est un clown rhéteur. Il accumule erreurs, approximations, contrevérités. Il assume sa fonction comique et son rôle de poil à gratter, vient chatouiller le correct là où il est politique. Le spectateur est “pris au piège“ d’un débat qui échappe à ses protagonistes et pourtant il n’est pas dupe. Les Dissonances sont le simulacre d’un évènement culturel. Le bouffon est naturel aux Dissonances, il met à distance toute possibilité de moraliser ce qui est énoncé. Voilà un beau sujet de polémiques.
Femme, sorcière, folle, pucelle, mystique, illettrée, fondatrice, sauveur.
Identité nationale, fierté militaire, figure du nationalisme.
Sujet historique, naissance de l’État, devenir d’une nation.
Du contrat social.
Quelles valeurs ?
C’est quoi la France ?
Jeanne ou Zidane ?
Ô le joli mois de mai !
Frédéric de Goldfiem
Disparus car pourchassés pendant l’occupation anglaise du Comté de Nice... (Non pardon). Étrangement disparus sous le mandat d’Irina Brook (2014-2019), il semblerait que certains de ses concepteurs, qui continuaient à émettre depuis la terrasse d’un hôtel du centre-ville, se soient regroupés pour redonner vie à ce cycle d’émissions culturelles.
Nous sommes heureux que l’institution théâtrale leur accorde à nouveau quelque crédit et sommes impatients de découvrir leur nouvel opus sur Jeanne d’Arc. Lorsque je leur demandai, comme l’aviateur au petit prince “pourquoi Jeanne d’Arc ?”, ils me répondirent qu’à l’heure où la France, affaiblie et divisée, connaissait à nouveau les heures sombres de la guerre, il leur semblait urgent de rappeler aux grandes personnes quelle fût l’épopée héroïque de la petite paysanne lorraine, qui sauva le roi de France et ses sujets de la perfide Albion. Un débat sur Jeanne d’Arc pourrait-il nous aider à affronter les traumatismes d’hier et nos peurs de demain ?
Jhesus Maria [correspondant à Nice]
saison 2020-21
Dossier de presse
Mercredi 23 juin Rencontre en bord de scène