Nous, les héros

Clément Hervieu-Léger, récemment nommé administrateur général de la Comédie-Française, retrouve le grand auteur contemporain Jean-Luc Lagarce pour une plongée sensible et drôle au cœur de la vie d’une troupe.

La représentation vient de se terminer et la troupe, regagne les loges. Le spectacle n’a pas connu le succès escompté et le public leur a paru peu enthousiaste. Ce soir-là, la troupe doit célébrer les fiançailles entre Joséphine, la fille aînée du clan, et Raban, un intermittent. La cohabitation en tournée n’est pas toujours facile et cette joyeuse petite cérémonie se transforme vite en règlement de compte…

L'INTENTION

En 2017, je décidais de monter Le Pays lointain, ultime pièce de Jean-Luc Lagarce, qui n'avait alors jamais été représentée intégralement. Mettre en scène Jean-Luc Lagarce fut pour moi une expérience singulière et décisive. Le temps de ces retrouvailles est venu. C’est pourtant à un autre Lagarce que j’ai aujourd’hui envie de me confronter : non pas le dramaturge sombre qui lutte contre la maladie mais le chef de troupe qui nous parle du théâtre et de la vie qui va avec, celui qui, bien que traversant les années sida de la manière la plus violente qui soit, veut croire encore à la force vitale du théâtre. Paradoxalement, Nous, les héros est une des pièces de Jean-Luc Lagarce parmi les plus méconnues et les moins jouées. Elle est pourtant, selon moi, l’une des plus abouties et des plus emblématiques de l'œuvre de celui que l’on considère désormais comme un classique. La mettre en scène est, je crois, la plus belle manière de célébrer les trente ans de sa disparition.
Clément Hervieu-Léger

LA PRESSE

Avec beaucoup de finesse et une distribution hors pair, Clément Hervieu-Léger signe un spectacle émouvant, oscillant entre rires et larmes.
Philippe Chevilley, Les Échos

Clément Hervieu-Léger rend un bel hommage à Jean-Luc Lagarce, avec cette pièce curieusement rarement jouée, qui célèbre le théâtre et ceux qui le font. Il met en scène à merveille ce monde qu’il aime et qu’il connaît bien. C’est beau.
Marie-Céline Nivière, Coups d'Œil

Un moment de théâtre et de littérature où l’on est saisi par la modernité d’un auteur parti trop tôt et sachant fouailler l’âme humaine dans toute sa complexité. La réussite de Clément Hervieu-Léger tient au fait d’avoir posé avec soin la langue et la troupe au centre de sa mise en scène. Beauté de ce tableau chanté innatendu où la troupe fait soudain frissonner la salle.
Denis Sanglard, Un Fauteuil pour l’Orchestre