Le Pain dur

Paul Claudel
Mise en scène, décor & costumes Salomé Broussky

Avec Marilou Aussilloux, Étienne Galharague, Daniel Martin, Sarah Jane Sauvegrain

Dans ce polar métaphysique, ardent, âpre et sarcastique, Paul Claudel raconte comment l’argent gangrène les relations humaines. Un combat à mort, quatre comédiens, quatre fauves combattant pour 20.000 francs.
Dans cette farce macabre, chacun porte une aspiration des temps modernes, chacun juge sa motivation impérative et impérieuse ; chacun veut vaincre les autres ; chacun veut par tous les moyens affirmer sa liberté alors qu’il n’est qu’un jouet du destin.
En composant Le Pain Dur entre 1913 et 1915, Paul Claudel, en poète visionnaire inspiré et diplomate informé, sait que le basculement dans l’horreur s’achèvera par l’avènement d’un monde gangréné par l’argent.


L'INTENTION

La force du Pain Dur repose à la fois sur son sujet et sur sa langue. C’est un thriller métaphysique où le langage est à la fois poétique et abrupt, inspiré et prosaïque, proche d’un parler contemporain. J’ai été saisie par la portée universelle du propos, par les manipulations imbriquées les unes dans les autres, par la noirceur des personnages. Paul Claudel pose un regard sans concession sur la relation entre l’argent et les idéologies que sont le capitalisme, le colonialisme, la libération identitaire, le nationalisme révolutionnaire. Les êtres humains sont mus uniquement par leurs passions tristes, leur individualité et leur égoïsme. Tous sont à la fois antipathiques et très humains. Chacun veut triompher, sans considération pour autrui. Ils voulaient conquérir la liberté, ils découvrent la solitude. Seul le matérialisme le plus radical demeure.
Salomé Broussky


LA PRESSE

C’est un théâtre du gros plan, rare et délicat, qui se dévoile jusque sur les traits des visages et dans le fond des regards. C’est aussi le triomphe de la modestie, de la justesse et de l’intelligence d’une troupe dirigée par Salomé Broussky qui signe un travail remarquable.
Igor Hansen-Love, Sceneweb

Ce formidable combat de cerveaux, avec alliances alternatives, a pour enjeu la somme de 20 000 francs. Salomé Broussky l’impose avec force. Claudel revit là, dans la géniale véhémence de cette farce noire. Chaque réplique y a le tranchant du couteau.
Jean-Pierre Léonardini, L’Humanité

Loin de tout lyrisme, la langue claudélienne se révèle ici d’une ironie tranchante. Bravo aux jeunes interprètes qui ont si bien dessinés leurs personnages guidés par un Daniel Martin, délicieusement roué dans le rôle du vieux Turelure.
Emmanuelle Bouchez, Télérama

La mise en scène de Salomé Broussky et le jeu des comédiens portent cette lutte à un point d‘incandescence des plus réjouissants.
Christine Friedel, Théâtre du Blog

La mise en scène de Salomé Broussky saisit avec tact cette fable coloriée, tel un bonbon acidulé doux-amer que le public goûte, assistant à un jeu de cartes aux quatre figures ludiques joliment harmonieuses dans leur costume d’apparat - rouge vif et bleu roi d’uniforme militaire. Les acteurs sont admirablement dirigés, reprenant le flambeau de la déclamation incantatoire claudélienne.
Véronique Hotte, WebThéâtre




Lumière Rémi Prin Conception & construction Thierry Grand
Production La Grande Ourse Avec le soutien de l’ADAMI
©C. Raynaud de Lage
Salle des Franciscains Durée 1h50 Tout public à partir de 12 ans
Théâtre
  • avril
  • mer 3 20h
  • jeu 4 20h
  • ven 5 20h
Représentations en temps scolaire
  • avril
  • jeu 4 14h
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LE COIN DU LIBRAIRE
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Le Pain dur
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