Avec Simon Rann [distribution en cours]
Ezéquiel Garcia-Romeu présente au TNN le troisième opus de son triptyque Le Petit Théâtre du bout du monde. Il nous embarque à nouveau dans une performance poétique et théâtrale participative où le public sera amené à se plonger au cœur d’un voyage visuel et scénographique surprenant. Le bout du monde n’est finalement pas si loin qu’on le croit.
Après avoir enfermé le marionnettiste au cœur du dispositif cerné de public dans l’Opus I en 2015, avoir positionné spectateurs et marionnettistes en périphérie d’un espace surdimensionné dans l’Opus II en 2018, l’expérience d’Ézéquiel Garcia-Romeu se poursuit en mettant le public en circulation au cœur d’un dispositif ponctué de maquettes de paysages elles-mêmes surplombées de vanités baroques.
L'INTENTION
Guidés par la lecture de L'Établi de Robert Linhart et La Condition ouvrière de Simone Weil, comme celle plus poétique de Leslie Kaplan dans L’Excès-L’Usine, nous plongerons dans le passé, en représentant un paysage de ruines industrielles, là où des vies entières furent dévorées par l’usine et l’atelier.
Nous aménagerons une mise en scène et une scénographie qui, sous forme de miniatures et de maquettes, permettront au spectateur de circuler de table en table, dans un monde passé, de restes d’usines en postes de travail, de chaînes en vestiaires ou cantines abandonnées. Nous poserons un regard plus large et panoramique sur les paysages chamboulés des sites industriels et réanimerons la mémoire d’un passé sinon tragique, plein d’espoir et d’utopies, mais dont il ne nous resterait que des baraquements sans toits, des terrains vagues, des forêts de poteaux électriques, des tronçons de télégraphe, des bouts de ferrailles aux quatre vents, des ossatures d’ateliers. Voilà les témoins d’une suractivité humaine aujourd’hui asséchée.
Ézéquiel Garcia-Romeu
Je pense que cette démarche s’appuie sur une notion ici pour moi essentielle qui est l’absence. C’est l’idée d’absence qui donne son sens à la notion de mémoire dont il s’agit ici. La ruine raconte du temps passé, et ce qui se faisait en ce temps, mais flouté, déformé, en morceaux, plus ou moins sonores, plus ou moins éclatants laissant au spectateur sa part d’interprétation... Ici la ruine industrielle raconte qu’elle a été, qu’elle est encore, le lieu de la religion du capitalisme triomphant. Au contraire des ruines antiques qui racontent paisiblement un temps qui a passé, et sont l’objet d’un romantisme rassurant, les ruines industrielles sont évidemment beaucoup plus récentes, mais ses matériaux ne sont plus la pierre mais le fer, le plastique, enfin elles ne sont plus blanches, mais sombres, rouillées : la ruine industrielle raconte un abandon, un arrêt de quelque chose qui y était produit, une présence qui n’est plus. C’est un étrange témoin devenu totalement silencieux.
Laurent Caillon
Dates de représentation
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