Le Rouge et le noir

Grand roman de la passion amoureuse et de l’ambition dévorante, l’œuvre de Stendhal est devenue un classique. Dans une adaptation condensée en une folle quête d’ascension sociale d’un héros romantique et orgueilleux, Catherine Marnas ravive son éclat et sa force intemporelle. Au plateau, cinq comédiens font entendre la phrase stendhalienne tout autant que les contradictions contemporaines.
C’est par la chute que la pièce s’ouvre : le procès de Julien Sorel, personnage central du Rouge et le noir, jugé pour avoir tenté de tuer son ancienne amante. Immédiatement, à la barre, se dessine le portrait d’un homme rongé par la haine de l’injustice de classe, lui, le né de rien, parvenu à se hisser dans la haute société par son savoir et sa passion des femmes.

L'INTENTION

Avec Le Rouge et le noir, on tient là une œuvre-monument qui peut parler à chacune et chacun. Ouvrir grand les portes d’une autre époque, comme on tend un miroir à distance. Reconnaître la part de nous dans ce qui agite les comportements des personnages d’un autre siècle. Grand romantique animé par un idéalisme sociétal et, dans le même temps, réaliste inscrit de plain-pied dans la réalité d’une époque ne lui laissant d’autres choix que la subversion calculée pour parvenir à ses fins (l’Église et les femmes comme armes), Julien Sorel réunit en lui toutes les contradictions de la complexité contemporaine. C’est en cela qu’il me parle… et nous parle.
Catherine Marnas

LA PRESSE

La mise en scène de Catherine Marnas, toute en sobriété, révèle les caractères et offre quelques rédemptions au présomptueux Sorel. Une fresque humaine, tout en retenue, à l’image de cette créatrice contemporaine !
Olivier Frégaville-Gratian d’Amore, L’Œil d’Olivier

On sort de la salle en ayant cette douce et agréable impression d’avoir entendu pour la première fois l’ironie désenchantée et la mélancolique amertume de la voix stendhalienne.
Auguste Poulon, i/o Gazette