Marie Stuart

Maryse Estier porte au plateau la poétique tragédie de l’auteur germanique Friedrich von Schiller, inspirée de la vie de Marie Stuart, reine d’Écosse au destin funeste. Son adaptation du répertoire classique tend un miroir vertigineux entre l’Histoire et les problématiques sociétales de nos jours.
Cette tragédie raconte la mise à mort de la reine d’Écosse en 1587, condamnée pour haute trahison par sa cousine reine d’Angleterre et jugée par un tribunal composé de quarante hommes. C’est l’histoire de deux reines qui ont du pouvoir, mais pas de liberté. Un autre regard sur Marie Stuart et Elisabeth I^re, que les hommes de leur époque ont opposées et fait passer de sujet à objet. Sur scène, les sept comédiens mettent en lumière le sublime, la drôlerie et l’horreur.

L'INTENTION

Après L’Aiglon, je veux poursuivre avec la même équipe artistique notre travail sur les langues rythmées et l’adaptation d’œuvres classiques dont les enjeux résonnent aujourd’hui. Je veux faire entendre la langue de Schiller, brillante comme du cristal. Rendre compte, dans un dispositif scénique épuré, de l’atmosphère très shakespearienne de ce XVI^e siècle qui mêle le sublime, l’humour et l’horreur ; le rayonnement de la Renaissance et le fanatisme des guerres de religion. L’histoire qui m’attache à cette pièce est plus intime que politique. Elle se raconte ici entre les scènes de comédie de valets et les joutes verbales des Lords et des Reines. L’influence de Shakespeare est évidente. Celle de Sophocle et d’Eschyle se retrouve également chez ces personnages qui nous rappellent Clytemnestre ou Étéocle.
Avec Marie Stuart, je veux mettre en scène l’exploration des grandes cicatrices de l’Histoire et leurs impacts dans nos histoires à nous. Parce que ma génération n’a pas fini d’espérer, de se défendre, de se tromper et d’être sacrifiée.
Maryse Estier

LA PRESSE

Maryse Estier parvient à rendre cette tragédie historique passionnante et intelligible en jouant constamment sur l’ambivalence qui s’en dégage, accrochant d’abord le spectateur par la course à la vérité avant de livrer, subtilement, d’autres enjeux. On sent l’intelligence, la profondeur, la rigueur.
Mordue de Théâtre